samedi 26 juillet 2014

Le médecin d'Ispahan


Auteur : Noah Gordon
Genre : roman historique
Edition : Le livre de poche
Nombre de pages : 596
1ère parution : 1986


Résumé :
 
Londres, en l'an 1021. Orphelin, Rob, neuf ans, est recueilli par un barbier-chirurgien qui en fait son apprenti. Ensemble, ils sillonnent l'Angleterre. c'est une époque où la vie est dure et la mort vite venue.
En grandissant, Rob n'a qu'une idée en tête : devenir médecin, car il possède un terrible don : il sait si un patient va mourir en lui prenant les mains. Ayant appris qu'on peut étudier sérieusement la médecine chez les Arabes, Rob traverse l'Europe pour gagner l'Orient, où l'on ne tolère pas les chrétiens : il va donc se faire passer pour juif... Le médecin d'Ispahan est un formidable roman d'aventures. L'histoire d'un homme enflammé d'une passion dévorante : vaincre la maladie, guérir ses semblables, ce qui va le conduire à la cour de Perse, et lui révéler le monde étonnant des universités arabes et la chaude sensualité des palais d'Ispahan.
 

Ce que j'en ai pensé :
 
Je n'étais pas une grande férue d'histoire pendant ma scolarité. Je n'arrivais pas à retenir mes cours, ni à intégrer ce que l'on me racontait. Mais depuis quelques années, je me rends compte qu'il est vraiment très intéressant de connaitre l'Histoire pour mieux comprendre un livre, notamment un classique. Resituer l'histoire dans son contexte est un véritable atout pour appréhender correctement un livre.
 
J'ai donc commencé la lecture de ce livre très intéressée, mais assez ignorante de son contexte historique. Les années 1021... que c'est loin !! A travers "Le médecin d'Ispahan", j'ai pu en déduire certaines choses : la vie est dure à cette époque. La nourriture est dure à trouver, les métiers, manuels pour la plupart, sont difficiles et fatigants. Et puis la mortalité est assez élevée du fait de nombreuses maladies mal soignées. Et les guerres ne font que faire augmenter cette mortalité.
 
Au début du livre, Rob a 11 ans. Il est l'ainé de 7 enfants. Sa maman meurt en couche en donnant naissance à une dernière petite sœur. Son papa, complètement dépassé, meurt à son tour quelques mois après. Les enfants sont alors dispersés.
Commence alors pour Rob la découverte du métier de barbier-chirurgien, et de sa passion pour les soins.
 
Je me suis très vite attaché à ce jeune garçon que la vie n'épargne pas. Ce que j'ai le plus aimé, c'est sa passion grandissante et dévorante pour la médecine. Il se découvre le don de ressentir le flux de vie chez son prochain en lui prenant les mains, et à partir de ce moment-là, il n'a plus qu'un but dans sa vie : devenir médecin ! Mais pour devenir médecin, c'est très compliqué à cette époque. On ne peut étudier la médecine que dans des grands écoles situées très loin de chez lui, et surtout dans des pays qui n'ont pas la même religion que la sienne.
 
On comprends donc à travers ce roman la place que prends la religion dans le quotidien des gens. Tout est déterminé par ses croyances.
Et puis il est très intéressant de découvrir où en est la médecine à cette période de l'Histoire. Où en sont les connaissances, les croyances, les façons d'étudier, qui sont bien évidemment si différentes que les nôtres actuellement.
 
Ce livre m'a énormément plu. La passion et la motivation de Rob sont époustouflantes, il est un vrai exemple de ténacité et de persévérance.
 
Ce livre est le premier opus d'une trilogie. Noah Gordon a écrit deux autres histoires sur la médecine dans des périodes différentes, sur les générations qui suivent. Je les lirai avec grand plaisir !


Ma note : 19/20


dimanche 20 juillet 2014

The book blogger test

J'avais déjà fait un TAG à l'ouverture du blog... mais j'ai trouvé celui-là sympa. Je l'ai trouvé chez Margaud (http://la-liseuse.blogspot.fr/2014/07/the-book-blogger-test.html#comment-form)


Le top 3 des choses qui t'exaspèrent concernant les livres :

- Le prix des grands formats que je trouve de plus en plus exagéré. Il n'est pas rare maintenant de trouver des livres à 22, 23 voire même 25 euros pour un livre grand format. Certes, je comprends qu'il y ait des coûts d'impression, les éditeurs, l'auteur aussi à financer... mais quand-même, c'est énorme !
 
- Le prix des ebooks... c'est encore pire ! Un ebook qui coûtent 2 fois le prix d'un poche, je ne comprends pas. Il n'y a aucun frais d'impression... Juste de la mise en plage. C'est abusé !
 
- Je n'aime pas commencer une série quand la suite n'est pas sortie. J'adore lire tous les livres d'une saga d'un coup, alors quand il faut attendre la suite pendant près d'un an, c'est trop dur !


Décris l'endroit parfait pour lire :

Pour moi çà va dépendre de la saison. L'hiver, j'adore me blottir dans mon fauteuil de lecture, avec une couverture toute douce sur moi, une bougie qui diffuse un parfum léger mais gourmand... c'est le paradis.
Par contre l'été, j'aime beaucoup aller au jardin des plantes, et lire sous un arbre. J'entends les feuilles frémir dans le vent, il fait bon, çà sent l'herbe et les fleurs. Des amoureux se bécotent sur un banc, d'autres lecteurs m'accompagnent au loin....


Confessions livresques :
 
- J'emmène ma lecture en cours partout avec moi. Que j'aille faire les courses, travailler, ou juste aller faire un tour, mon livre trouve sa place dans mon sac. En fait, j'ai peur de me retrouver sans pouvoir lire quand j'en ai envie...
 
- J'ai du mal à lire deux livres en même temps. Quand je suis plongée dans un univers, j'aime y aller complètement, et ne pas interrompre ma lecture pour ouvrir un autre livre, je ne vois pas trop l'intérêt. Je changerai sûrement d'avis à la reprise de mes études, par nécessité.

- J'adore les marques-pages, j'en une belle petite collection... mais je mets toujours les plus moches dans mes livres, parce que j'ai peur d'abimer ceux qui je préfère ! c'est malin... ouais, je sais !!




La dernière fois que tu as pleuré en lisant :

Je me rappelle de deux fois : en lisant "Nos étoiles contraires" de John Green, un livre bouleversant... et avec "Avant toi" de Jojo Moyes".

Combien de livres sur ta table de chevet ?
 
Et bien étonnamment, pas tant que çà ! Auparavant, je lisais beaucoup au lit, avant de dormir. Mais j'ai perdu cette habitude depuis que j'ai déménagé il y a trois ans. Je n'arrive plus à lire au lit : je m'endors tout de suite ! et puis j'ai maintenant un fauteuil près de ma bibliothèque qui est tellement confortable que je lis beaucoup plus dans le salon. Sur ma table de nuit, on peut donc trouver des livres indispensables, mais qui se lisent doucement Ce ne sont pas des romans.

Ton en-cas favori pendant la lecture ?

Ben en fait je ne mange pas quand je lis, je ne grignote pas non plus. Quand j'ai vraiment faim, je pose mon livre, et je file à la cuisine ;-)
J'aurais plus tendance boire, même si ce n'est pas très fréquent. Un thé bien chaud l'hiver, ou simplement de l'eau l'été.

3 livres que tu recommanderais à tout le monde

Ce n'est pas évident, les goûts étant tellement différents d'une personne à l'autre...
Alors je choisirai :

 
A mon sens, "La voleuse de livres" est une valeure sûre. C'est une magnifique histoire pendant la 2ème guerre mondiale, l'histoire d'une petite fille qui est recueilli par un couple, sa nouvelle vie... et son amour des livres. A découvrir !!









 





"Une île" est une magnifique histoire d'amour pour l'été. Pas une histoire d'amour comme on peut trouver partout. Elle est délicate, particulière.
Une jeune-femme part avec son élève en avion rejoindre les parents en vacances. Elle va lui donner des cours d'anglais. Mais l'avion s'écrase... et on va découvrir nos deux survivants sur l'île au quotidien. On pourrait dire que c'est du déjà vu... mais ne vous arrêtez surtout pas à çà !! ce livre est magnifique, touchant, il est resté gravé dans ma mémoire. C'est un des rares livres que je relirai avec plaisir.



Le troisième dont j'ai envie de vous parler est le premier de Kate Morton que j'ai découvert. Cette auteur écrit des livres sur des secrets de famille en général, de belles histoires. "Le jardin des secrets" est un livre qui peut, je pense, plaire à un maximum de personnes. Il peut parler à tout le monde. Ce sont des histoires de vie, des retours dans le passé pour découvrir la vie de ses ancêtres, des vies qui ont eu des répercussions sur le présent. Ce livre se lit facilement, il est entrainant. Une belle lecture.

 
 
 
 
Que signifie les livres pour toi, en trois mots :
 
- Passion
- Multitudes d'univers/Evasion
- Connaissance
 
Ton plus grand secret concernant la lecture :
 
Ben... c'est un secret ;-)
 
 
N'hésitez pas à reprendre ce TAG si vous le souhaitez. J'ai pris beaucoup de plaisir à répondre à toutes ces questions.
 


jeudi 17 juillet 2014

La décision - Isabelle Pandazopoulos



Editeur : Scripto

Nombre de pages : 246

Genre : Jeunesse


Résumé : Un matin, Louise, excellente élève de terminale S, a un malaise en plein cours de maths.
Quelques instants plus tard, elle accouche suele d'un enfant dont elle ne savait rien, qu'elle n'a pas attendu, encore moins désiré.
Assaillie de questions, Louise, la jeune-fille sans histoire, croit devenir folle. Pourtant l'évidence est là : ce bébé de 3,3 kg, son fils.
Comment l'accepter ?
Soutenue par sa famille, ses amis et les professionnels qui l'entourent, Louise va découvrir la vérité et réapprendre à vivre.


Ce que j'en ai pensé :

Waouh... j'ai commencé ce livre hier soir, et je n'arrivais pas à le lâcher. Je me suis forcée à aller me coucher, pour mieux le reprendre aujourd'hui. Je tourne la dernière page, scotchée. Ce livre m'a remuée.
Il traite du déni de grossesse, un sujet que je n'ai jamais vu ailleurs. Un sujet assez mal-connu. On découvre Louise en cours de maths... et quelques pages après, elle se retrouve avec un bébé posé sur son ventre. C'est violent.
Viennent ensuite les jours suivants, les semaines suivantes... la façon dont elle va faire face, ou pas, à ce tremblement de terre.
 
Ce livre est un concentré d'émotions. L'auteure a une écriture juste, précise, criante de vérité. C'est un roman "inlâchable et bouleversant où tout sonne juste". Cette petite phrase prise sur la quatrième de couverture qualifie très bien ce livre. Il faut que j'aille chercher la bibliographie de l'auteure... j'en redemande !!

Ma note : 20/20

mercredi 16 juillet 2014

Entangled de Cat Clarke


Editions : Quercus edition

Langue : anglaise (VO)

Genre : Contemporain Young adult.

Pages : 372

ISBN : 978-1-84916-394-1

Seventeen-year-old Grace wakes up in a white room, with a table, pens and paper - and no clue how she got there. As Grace pours her tangled life onto the page, she is forced to remember evetything she's tried to forget. There's falling hopeless in love with geous Nat, and the unravelling of her Relationship with her best friend Sal. But there's something missing. Grace must face the mort important question of all. Why is she here ?
 




 
Ce que j'en ai pensé :


En version française, le livre s'appelle "Confusion" :
 
A 17 ans, Grace se retrouve enfermée dans une pièce blanche, avec une table, des stylos et des feuilles vierges. Que fait-elle là ? Elle n'en a aucun souvenir. Et quel est ce bel inconnu qui la traite avec tant d'égards ? Coucher sur le papiers les méandres de son passé lui donnera-t-il la clé de cette cage dorée ?

C'est le deuxième livre que je lis de cette auteure. Le premier était "Revanche". Et la première chose qui me frappe dans ses écrits, c'est le thème récurrent du mal-être à l'adolescence. Et elle traite de ce sujet dans une ambiance assez particulière. En effet, j'avais refermé "Revanche" avec un sentiment de... comment dire... j'avais lu la dernière phrase, et je m'étais dit "Oh... c'est pas vrai !!". Et le livre m'avait poursuivi longtemps après. On trouve dans ces livres comme une tension, une atmosphère tendue, comme si on retenait notre souffle. "Entangled" n'échappe pas à la règle.
 
On y découvre Grâce, seule dans une pièce toute blanche. Elle y est retenue contre son gré, même si elle y est bien traitée. Elle y mange bien, elle peut se laver, mais elle peut surtout y écrire. Elle a la visite d'Ethan, charmant jeune-homme, qui vient voir comment elle va, qui s'inquiète pour elle... tout en la retenant prisonnière. C'est étrange.
 
Au fil des pages, on va avoir l'alternance des morceaux de vie dans cette pièce, et des réminiscence de la vie de Grace avant l'enfermement. On y découvre sa relation avec sa meilleure amie, les épisodes difficiles qu'elle peut vivre avec elle, mais aussi la naissance de sa relation avec son petit ami, Nat. Au fur et à mesure de ces réminiscences, on apprend à connaitre Grâce, on découvre sa personnalité, sa vie au quotidien avec une mère souvent absente, et sa difficulté à vivre... et comment elle fait pour supporter tout çà.
 
Ce livre traite de sujets graves que l'auteur manient avec simplicité. Le texte est facile à lire, les mots sont simples (et très compréhensibles en anglais). Les chapitres s'enchainent rapidement avec cette alternance passé/présent. Mais si c'est simple, ce n'en est pas moins légèrement oppressant. C'est vraiment la particularité de l'auteur.
 
Ce livre m'a plu. La langue n'a pas été une barrière à ma compréhension. Je me doutais dès le début de la chute, mais je me suis laissée embarquer dans la vie de Grâce avec plaisir. Je vais me pencher sur les autres oeuvres de l'auteure, car elle est vraiment intéressante.
 
Ma note : 15/20

lundi 14 juillet 2014

Eleanor and Park


Auteur : Rainbow Rowell

Editeur : Pocket jeunesse

Genre : Contemporain jeunesse

Nombre de pages : 378

Prix : 16,90 euros



Résumé : 1986. Lorsque Eleonor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon timide, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés  par un amour commun pour les comics et les smiths... et peu importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et que sa vie chez elle est un véritable enfer. Park, pourtant si solitaire et secret, est prêt à tout pour la sortir de là...
 
 
 
Ce que j'en ai pensé :
 
Ce livre, sorti au mois de juin cette année, a fait un carton. Il suffit de se promener un peu sur la blogosphère littéraire pour s'en rendre compte. C'était LA sortie du mois, et ce livre a plu. On peut lire "Coup de cœur" sur un bon nombre de chroniques littéraires.
 
C'est vrai que ce nouveau livre de Rainbow Rowell est émouvant, charmant. Il décrit la rencontre, et la relation qui se tisse entre deux adolescents dans les années 1986. Ce qui est particulièrement bien, c'est que l'on ne rencontre pas deux adolescents beaux, riches, leader d'une bande de copains comme on peut le voir dans bons nombres de romans jeunesse. D'un côté, Park est un jeune-homme timide, solitaire, qui assume difficilement sa nationalité coréenne. De l'autre, on découvre Eleonor, une jeune-fille mal dans a beau, un peu trop ronde, des cheveux roux qui ne plaisent pas à tout le monde, une façon de s'habiller un peu hors norme. Mais le plus difficile dans la vie d'Eleonor, c'est son beau-père qui mène une vie très difficile à toute la famille, dans un milieu plus que modeste. A la maison, il faut raser les murs pour aller se laver dans une salle de bain sans porte. Il faut partager sa chambre avec ses 4 frères et sœurs, et abandonner toute idée d'intimité... et essayer de dormir même si les cris de sa mère déchirent la nuit.
 
Le contexte n'est donc pas très favorable, mais il se lie petit à petit entre nos deux protagonistes une belle relation qui se noue autour de la musique et des mangas. On est touché par leur gaucherie, les sentiments naissants. C'est charmant, touchant, et çà a la portée d'un premier amour marquant.
 
J'ai par contre été un peu désorientée par le style d'écriture au début du livre. Je l'ai trouvé très familier. Et puis c'est pourtant cette écriture très simple qui a fini par me captiver et qui donne le ton de l'histoire.
 
J'ai beaucoup aimé cette lecture, même si je n'irai pas jusqu'à lire de c'était un coup de cœur, comme je le lis souvent.
 
Un joli livre, à déguster.

Ma note : 16/20



vendredi 11 juillet 2014

Le mytère de la patience


Auteur : Jostein Gaarder

Genre : Roman philosophique

Edition : Point

Pages : 413

Résumé : Avec ce roman, contruit autour des 52 cartes du jeu de la patience, Jostein Gaarder met en scène Hans-Thomas, un enfant de 12 ans. Accompagné de son père, il part à la recherche de sa mère qui a quitté le foyer pour vivre en Grèce. Et au fil de ce parcours initiatique vers le pays des philosophes, l'univers imaginaire d'un conte va peu à peu entrer en résonnance avec l'itinéraire d'un enfant curieux des mystères de notre monde. Entre voyage réel et périple merveilleux, Le mystère de la patience met en lumière les vertus de la réflexion, de la tolérance, de l'indépendance d'esprit et, bien-sûr, de la patience. Mais c'est aussi, et surtout, une initiation subtile aux grandes questions de la philosophie, celles que pose le Joker : "Qui sommes-nous ? d'où venons-nous ? ".


Ce que j'en ai pensé :

Ahhhhhhh... Jostein Gaarder !! Il y a des auteurs qui vous exaltent, qui vous animent, qui vous emmène loin... et pour moi Jostein Gaarder en fait parti. C'est sans contexte un de mes auteurs préférés ! Je lis sa bibliographie lentement, en la savourant. Je voudrais lire tous ces livres, mais aussi ne jamais les avoir tous lu pour en avoir toujours à découvrir.
Il y a une bonne dizaine d'années, j'ai lu "Le monde de Sophie"... et puis il m'a tellement plu que je l'ai relu quelques années après avec un petit carnet et un stylo : j'y notais toutes les grandes idées des philosophes, c'était passionnant ! Et pus j'ai découvert "La belle aux oranges" qui a été un énorme coup de cœur. "Le château des pyrénées" a suivi, toujours aussi bon. Aujourd'hui je découvre "Le mystère de la patience", et la magie a encore opérée.
 
Je trouve le résumé ci-dessus très représentatif du livre. Il est très bien fait. Hans-Thomas et son papa vont partir à la recherche de la maman, qui a quitté le foyer il y a 8 ans. Il vont partir d'Arandal, petite ville portuaire norvégienne, et nous allons les suivre à travers leur périple du Danemark en Allemagne, et en descendant jusqu'en Grèce, à Athènes. Le chemin sera parsemé de d'idées, de découvertes, de contes, de recherches, et c'est un régal !
Je me suis beaucoup attaché à cet enfant, Hans-Thomas. Il est curieux, très ouvert d'esprit, et il nous entraine dans un imaginaire incroyable à travers les cartes. Son papa, le joker philosophe, qui promène Hans-Thomas dans les méandres de son esprit, l'initie aux grandes idées, et lui fait découvrir le pays des philosophes.
 
Le texte est bien très bien écrit, on tourne les pages sans s'en rendre compte, ébloui, et une fois le livre fermé, on pose un regard plus neuf, et émerveillé sur le monde qui nous entoure.
 
Ce livre est un gros coup de cœur, ne passez pas à côté !
Ma note : 20/20




lundi 7 juillet 2014

Petit éloge des amoureux du silence



Auteur : Jean-Michel Delacomptée

Edition : Folio

Pages : 132

Prix : 2 euros


Résumé : "Car le silence agonise. Fin d'un monde. Silence bradé sans lésiner, trésor dilapidé. Je parle du vrai silence, du silence solide établi, serein, sur lequel aucune menace ne pèse. De ce silence-là, de ce silence qu'on ne connaît plus sous nos climats, dont on a perdu l'admirable confiance, de ce paradis gaspillé, il reste des preuves dans des pays reculés, sans habitations ni routes, sur la banquise, dans les déserts, aux confins des steppes, où l'on n'entend que le vent".


Ce que l'en ai pensé :

Je suis une amoureuse du silence. Je ne le dis pas souvent, je n'en parle pas, parce qu'en général on me regarde bizarrement. Parce qu'aimer le silence, c'est être ringard, pas "dans le coup". J'aime le silence, et cette ouverture qu'il donne aux réflexions, à la rêverie, à la concentration, à la lecture, à la profondeur.
 
C'est ce que pense Jean-Michel Delacomptée aussi, quand il dit "Le silence n'est pas le vide effrayant d'une geôle où le prisonnier à l'isolement se morfond... le silence n'abolit rien. Il crée les conditions de la vie qui jouit d'elle-même. Il tisse, relie. Il régénère. Par lui, on renaît. Il affleure dans le velouté d'un ensoleillement".
J'ai beaucoup aimé ce passage aussi : "Proust qui, écrivant dans son lit, boulevard Haussmann, protégé des bruits de la rue par les plaques de liège qui couvraient les murs de sa chambre, parle dans Sodome et Gomorrhe de "la plénitude nourricière et charmante du silence".
 
Les passages sur l'éloge du silence dans le livre sont, à mon avis trop peu nombreux, alors que je m'attendais à ce qu'ils soient l'essence même du livre.
Paradoxalement, l'auteur met beaucoup l'accent sur le bruit. Il en fait la définition, et liste tous les bruits qui nous pourrissent la vie : de la tondeuse le dimanche, au bruit des motos en pleine ville, aux bars nocturnes amateurs de karaoké. Il donne de multiples exemples et glisse quelques statistiques.
J'aurais aimé qu'il parle plus du silence, alors que c'est un livre principalement sur le bruit et ses nuisances, de ce fait, je suis un peu déçue.
 
Par contre, l'écriture est facile, fluide, le ton est posé, mais ferme. Les citations sont bien choisies et étayent bien les idées principales.
 
Je ne connaissais pas cet auteur : Jean-Michel Delacomptée a fait des études de lettres, et après avoir été chargé de missions auprès du ministère des affaires étrangères dans le domaine de la coopération culturelle, scientifique et technique, il a occupé un poste d'enseignant à Kyoto, est devenu conseiller culturel à Jérusalem, avant de remplir pendant 10 ans différentes missions à l'administration centrale. En 1998, il a rejoint l'université en tant que maître conférence en littérature française. il enseigne actuellement à Paris 8.
 
Ma note : 12/20