vendredi 24 octobre 2014

Au bois dormant

Auteur : Christine Férêt-fleury

Editions : Hachette
Collection : blackmoon

Genre : Policier jeunesse

Nombre de pages : 352
Prix : 16 euros



Résumé

On l'appelle le Rouet. En référence au rouet sur la pointe duquel la Belle-au-bois-dormant se pique le doigt dans le conte du Perrault. Car le Rouet est un tueur en série, un criminel, qui traque ses victimes dès leur naissance, promettant à leurs parents qu'il leur dérobera la vie le jour de leur 16ème anniversaire. Ariane aura seize ans dans quelques mois. Elle décide de s'enfuir plutôt que d'attendre cette mort annoncée. En chemin, elle rencontre Lara, une jeune-fille qui lui ressemble comme une soeur. Mais un terrible accident emporte Lara. Elle aurait eu ses seize ans quelques jours plus tard. Dans la précipitations des évènements, on confond Ariane et Lara. Et si changer d'identité était la solution pour échapper au tueur ? Ariane décide de se faire passer pour la défunte et continue sa fuite. Mais le tueur est bien plus proche qu'elle ne le croit...



Mon avis

Je ne rajouterais rien au résumé qui décrit très bien l'histoire, et qui en dit bien assez. 
Par contre, je dirais que ce livre est haletant ! On rentre tout de suite dans l'histoire d'Ariane, quelques mois avant ses 16 ans, et on ne la quitte plus. On se met à sa place, on vit avec elle cette fuite du Rouet, on a peur pour elle à chaque instant... jusqu'à la fin. Le rythme est rapide, l'atmosphère est lourde et angoissante, et se prête à l'histoire à la perfection. Les chapitres sont courts, et accentuent encore l'oppression ressentie. 

J'ai bien aimé ce policier, qui est qualifié de "jeunesse". Je dirais plutôt "ados". Je ne vois pas des enfants de moins de 13 ans le lire, à moins d'aimer avoir peur ;-)
Il se lit très vite, et fait passer vraiment un bon moment. 

Ma note : 15/20



mardi 21 octobre 2014

Une valse à trois temps



 

Auteur : Patricia Gaffney
Editions : Charleston
Genre : contemporain
Nombre de pages : 426
Sortie : Janvier 2015


Voilà ma deuxième lecture en tant que Lectrice Charleston 2015 !

Résumé
Veuve depuis très peu de temps, Carrie est submergée par un sentiment de culpabilité : elle sait que son couple était mort bien avant qu'une crise cardiaque n'emporte son mari. Peu à peu, elle émerge de son chagrin et trouve la main secourable dont elle a besoin pour sortir la tête de l'eau. 

Ce que j'en ai pensé

Je découvre Patricia Gaffney avec ce livre. Elle est l'auteure (américaine) de 17 romans, dont le plus connu est "Les quatre grâce" paru en 1999, et paru aux éditions Charleston en 2013. 

Carrie, 42 ans, vient de perdre son mari qui a succombé à une crise cardiaque. Ils revenaient tous les deux d'un diner chez la maman de Carrie, et le décès s'est produit pendant le trajet du retour. 
En plus du chagrin éprouvé, Carrie va éprouver tout un tas d'émotions dont la culpabilité... culpabilité parce que lorsque l'accident a eu lieu, le couple était entrain de se disputer (je ne spoile pas, c'est le tout début du livre ;-)). 
Carrie va donc devoir faire face à la douleur de la perte, à ces sentiments de culpabilité qui la tenaille, tout en continuant à vivre. Il va falloir qu'elle se reconstruise, qu'elle retrouve un travail pour payer les traites de la maison, qu'elle s'occupe de sa fille qui vit, elle aussi l'absence de son papa au quotidien. 
Ce livre va nous raconter ces mois qui suivent le drame, ces mois où elle va se reconstruire avec l'aide, heureusement, de sa famille. 
Cette histoire pourrait paraitre triste, et elle l'est d'un certain côté, mais l'auteur nous amène dans cette histoire avec légèreté. Ce n'est ni larmoyant, ni dramatique. Au contraire, à travers le personnage de Carrie, mais aussi celui de sa fille, et de ses parents, on va s'interroger sur le couple, sur l'amour, sur la vie tout simplement. 
Je suis rentrée tout de suite dans l'histoire, car les personnages nous ressemblent. 

J'ai beaucoup aimé retourner dans ce livre à chaque fois. J'y étais bien. L'auteur réussit à nous tenir en haleine grâce à un rythme bien travaillé. Le livre est en effet découpé en chapitres dont la narration change à chaque fois. Le premier chapitre nous emmène dans la tête de Carrie, le deuxième dans la vie de Ruth, sa fille, puis le troisième dans les réflexions de Dana, la grand-mère, et ainsi de suite... et cette "valse à trois temps" apporte un rythme au récit, qui nous entraine à tourner les pages sans arrêt. Et on peut ainsi connaître les émotions et pensées de ces trois femmes, qui sont de trois générations différentes. Cela apporte un éclairage nouveau à chaque fois sur l'histoire. 

J'ai passé un très bon moment avec ce livre. N'hésitez pas à le découvrir si vous voulez passer un tendre moment.

Ma note : 15/20
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mercredi 15 octobre 2014

Mes dernières lectures

Me revoici pour un petit bilan lectures. Depuis "Nous étions vivants", et le beau "La colline des esclaves", j'ai beaucoup de mal enchainer sur autre chose. J'ai abandonné deux lectures qui me semblaient pourtant prometteuses, et j'ai enchainé quelques lectures pour les cours : 

Résumé

Solitaire, obèse, alcoolique, dépressif, Smithy Ide se retrouve orphelin à 43 ans. sa vie aurait pu s'arrêter là. C'est là qu'elle va commencer. Il enfourche sa vieille bicyclette et, de New-York à Los Angeles, il se met à pédaler, pédaler, pédaler...

 J'avais entendu beaucoup de bien de ce livre sur différents forums de lectures, si bien que je l'avais acheté... il y a au moins 4 ans ! En en entendant un autre bel avis il y a quelques semaines, je me suis décidée  à le ressortir. J'étais enthousiaste, et quasi-sûre de passer un bon moment... et bien non, ce fut un flop total !

Mon avis

J'ai été jusqu'à la moitié du livre, j'ai persévéré... mais j'ai fini par abandonner. Cet homme dépressif, soûl à longueur de temps, et qui perd ses parents et sa soeur dans la foulée aurait pu m'émouvoir. Le fait qu'il se reprenne en main et reprenne le vélo aurait pu être enthousiasmant. Et bien non. Je me suis ennuyée dès le début du livre. 
L'écriture ne m'a pas du tout plue : elle m'a semblée simplette, lourde, et sans intérêt. 
Bon, au suivant....




Résumé

Serge est brillant, entreprenant, narcissique. Marianne est sincère, ardente, déterminée au bonheur. Cherchez la femme raconte "L'histoire" totale" de leur couple qui se forme, s'établit, procrée, s'épanouit, subit l'épreuve du temps et la déchirure de l'infidélité...
Nos destinées affectives sont-elles libres ? De quel poids pèsent les rêves et les échecs de la génération précédente ? Quelles forces obscures (le passé, l'enfance, l'origine sociale, l'argent, la carrière professionnelle, les convictions, les valeurs) sont à l'oeuvre dans la vie conjugale et menacent cet entrelacs fragile de deux solitudes engagées l'une envers l'autre ? 
Avec une écriture passionnée, pétrie d'intelligence et d'humour, Alice Ferney observe le stupéfiant voyage du couple, ses ravissements et ses dépressions, ses défenses et ses décompositions. Elle retrouve les mots de l'illusion et ceux de la querelle, ceux du rapprochement et deux de la défaite. Ceux surtout qui permettent de répondre à la question que l'état de grâce renvoie toujours aux lendemains : qu'est-ce que s'aimer veux dire ? 

Mon avis
Quelle quatrième !! J'ai complètement flashé depuis sa sortie sur ce nouveau livre d'Alice Ferney. Le sujet du couple est toujours passionnant, et j'aime beaucoup l'auteur. Alors dès que j'ai vu sa sortie en poche, j'ai sauté dessus, et je m'y suis attelée de suite... et il m'est tombé des mains le soir même !

Alice Ferney a une écriture très fine, ciselée. Elle décortique chaque situation au scalpel, l'analyse avec finesse et profondeur. Elle écrit très bien. Mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas supporté la lenteur du récit, les explications sans fin de chaque situation. 
Au début du livre, Nina, adolescente de 16 ans à peine, va épouser Vladimir. Très vite son mariage va l'emprisonner, l'insupporter... et la rendre insupportable à mes yeux ! Son inertie m'a insupportée !

Ce n'était peut-être pas le bon moment pour moi de lire ce livre... je le met de côté, pour peut-être le reprendre plus tard. 


Parallèlement à ces deux déceptions, j'ai lu "Oedipe-roi" de Sophocle, et ""La machine infernale" de Cocteau pour mon cours de Littérature comparée. 

Ces deux lectures, qui parlent différemment du mythe d'Oedipe, m'ont beaucoup intéressées. Cela me donne envie de découvrir encore d'autres mythes grecs de l'antiquité. Ce genre de lectures me faisait un peu peur, mais je m'y suis vite laisser prendre. 






Connaissez-vous certaines de ces lectures ? Comment les avez-vous trouvées ?  

samedi 11 octobre 2014

L'affaire des vivants

Auteur : Christian Chavassieux
Editeur : Phébus
Genre : roman historique
Nombre de pages : 322
Prix : 21 euros 




Qui est Christian Chavassieux ?

Cet auteur est né en 1960 et travaille à Roanne. Il a déjà écrit deux romans dont les thèmes ont été puisés dans ses lectures de jeunesse : la science-fiction. Le dernier s'intitule "Mausolés" et est paru aux éditions Mnémos en 2013. Il s'est essayé également à la poésie, au théâtre, aux nouvelles et à l'essai, aux chroniques quotidiennes de son blog, mais aussi aux écrits sur l'art. Il est un amoureux de la littérature. 
Pour ce nouveau roman : "L'affaire des vivants", Christian Chavassieux change de registre pour se plonger dans la France de la fin du 19ème siècle. 

Résumé


"Charlemagne venait d'avoir 20 ans. La république proclamée demandait un nouvel effort aux citoyens. Napoléon III était allé chercher la mort à Sedan et n'avait trouvé qu'une honteuse capture. Le décret du 14 octobre mobilisait les  célibataires de son âge et les veufs sans enfants, jusqu'à 40 ans. En quatre mois, après Sedan, le pays qui n'avait  plus d'armée réussit à organiser la mise en marche d'un million d'hommes. La guerre était dans l'ordre des choses : chaque génération en avait connu une ; à l'exemple de ses aieux, Charlemagne fit ses bagages, pansa ses bêtes comme à son habitude, et prit le chemin de Mérives avant l'aube, tandis que la ferme sommeillait encore". 

Né dans un milieu pauvre des environs de lyon, Charlemagne va connaitre le destin exceptionnel d'un enfant de la république littéralement brûlé d'ambition. Puissante, dure au mal, et sans grande considération pour les obstacles, cette force de la nature fera des sillons maigres de la terre de France le socle d'une industrie naissante. Se savoir obéi dès le plus jeune âge et porter cet étrange patronyme détermine-t-il la place d'un homme dans le monde ? Mais que reste-t-il d'un empire, une fois le tyran tombé ? 
Vaste saga historique et familiale, L'affaire des vivants, premier roman de Christian Chavassieux à paraître aux éditions phébus, est aussi le portrait épique d'un pays au carrefour de son histoire. 


Ce que j'en ai pensé

Je voudrais tout d'abord remercier les éditions Phébus pour m'avoir fait parvenir ce livre que j'ai eu gagné à la masse critique de Babélio. Je n'aurais jamais connu ce livre autrement. 

Dans ce livre, Christian Chavassieux s'essaie donc au roman historique. On va plonger dans la France de la fin du 19ème siècle à travers l'histoire de la vie de Charlemagne. Cet enfant, né dans la campagne lyonnaise, va être nommé par son grand-père qui dépose de grand espoir en lui. Il lui choisit un prénom à l'ampleur de ses attentes. Il va dès son plus jeune âge lui dire à quel point il est fort, à quel point il peut changer le monde, à quel point il peut réussir.... et contrairement à ses frères, Charlemagne va avoir un destin extraordinaire grâce à l'assurance acquise et à la confiance déposée en lui. 
Il va devenir un homme-tyran, un grand homme qui impose ses choix, et qui va prospérer dans le milieu des affaires. Loin de la ferme familiale, il va tisser sa toile, déposer des brevets, ouvrir des magasins de tissus issus de ses propres usines, et se trouver une femme dans le milieu bourgeois. 
A travers sa réussite, on va évoluer dans les milieux industriels de lyon, mais ces 352 pages vont également décrire la guerre de 1870, l'émergence d'un mouvement ouvrier, ses grèves et ses difficultés. 

J'ai bien aimé me plonger dans cette histoire, mais j'ai mis beaucoup de temps à la lire. Le roman est très dense, l'écriture est recherchée, le style est complexe et j'ai presque eu l'impression de lire du Zola !! Le réalisme de l'histoire, le milieu, le contexte social m'y ont fait penser à plusieurs reprises. Ce roman est un livre de qualité

En dehors du thème principal du livre, ce livre m'a amené à réfléchir à la manière dont l'éducation dans l'enfance peut influencer une vie, la confiance que nous porte une personne peut changer notre vie. J'ai aimé suivre aussi la femme de Charlemagne, et pu apprécier la condition de la femme à cette époque. Et puis je me suis demandée à quel point le succès dans les affaires peut rendre heureux.. ou pas. En effet, dans l'histoire, on suit également les frères de Charlemagne, dont Louis, le petit dernier. Contrairement à son grand frère, il est ouvrier, et n'a pas les mêmes conditions de vie que lui. Mais il a trouvé l'amour, et sa vie en est tout autre...

J'ai donc fermé ce livre avec un sentiment de satisfaction. L'écriture m'a enchantée, j'ai trouvé l'histoire intéressante, et les différents thèmes évoqués m'ont permis d'approfondir ma réflexion sur de multiples sujets. 
C'est un livre très intéressant que je vous recommande. 

Ma note : 17/20 


mercredi 8 octobre 2014

La colline aux esclaves





Auteur : Katlenn Grissom
Genre : Contemporain
Nombre de pages : 432
Editions : Charleston
Collection : Grands roman

Le résumé

Dans une plantation de tabac en Virginie, à la fin du 18e siècle, un terrible secret va révéler le meilleur et le pire des individus et pourrait déchirer le petit monde de la dépendance.
Ayant perdu ses parents irlandais lors de sa traversée de l'Atlantique, la petite Lavinia, âgée de sept ans, amnésique de son passé tragique, se retrouve domestique à la dépendance pour rembourser son passage. Placée avec les esclaves de la cuisine, sous la protection de Belle, fille naturelle du maître, Lavinia apprend à faire le ménage, la cuisine et le service, guidée par l'amour et la force tranquille de sa nouvelle famille. Cependant, malgré tous ses efforts, elle ne peut pas faire abstraction de sa peau blanche. Tandis qu'elle pénètre peu à peu dans l'univers de la grande maison, marqué par un maître absent et une maîtresse aux prises avec l'opium, Lavinia est amenée à chevaucher dangereusement deux mondes que tout oppose. Lorsqu'elle épouse le fils instable du maître et endosse le rôle de maîtresse, la loyauté de chacun est remise en question, de dangereuses vérités sont dévoilées et des vies se retrouvent menacées.

Ce que j'en ai pensé

 Voici ma première lecture en tant que lectrice des éditions Charleston. Je les remercie grandement pour cette envoi car j'ai passé un excellent moment ! 
Ce roman sortira en janvier 2015. 



Je viens de refermer la dernière page de "La colline aux esclaves", et je suis émue aux larmes. Ce livre m'a beaucoup touché. J'ai aimé découvrir l'histoire de Lavinia dans cette plantation de tabac en Virginie.
Je me suis tout de suite attachée à cette petite fille qui vient de perdre ses parents, et qui arrive d'Irlande, seule au monde. Elle est tout de suite confiée aux domestiques de la plantation, qui vont devenir sa famille. Elle est attachante, serviable, et malgré ses cheveux roux et sa peau pleine de tâches de rousseur, elle va finir par se sentir comme chez elle. Mais en grandissant, elle va peu à peu se rendre compte de la différence de leur couleur de peau, et ce que cela implique. Sa peau blanche lui ouvrira les portes d'un monde nouveau, un monde différent, privilégié.

En plus de suivre la vie de Lavinia, on va découvrir les conditions de vie des esclaves dans une plantation à la fin de 18ème siècle. La condition d'esclaves me révoltent toujours : ils ne s'appartiennent même pas eux-même, en sont réduits à obéir sans condition. Ils sont mal-nourris, mal-considérés, fatigués. Mais j'ai beaucoup aimé les sentiments qui se lient entre eux, l'amour qu'ils se donnent les uns les autres. Ils sont unis, et vivent en communauté, ensemble. Il y a un contraste saisissant entre l'amour et la joie qui les lient, et la solitude de leurs maitres.

Au niveau du style d'écriture, on a un texte fluide, facile à lire, qui permet de s'immerger totalement dans l'histoire. Les chapitres sont courts, et je les ai enchainés sans discontinuer. Je me disais : "encore un chapitre, et puis un autre..." et même si je ne voulais pas terminer le livre trop vite tant j'étais bien dedans, les pages se tournaient toutes seules.

L'histoire de Livinia, de sa mama, de son papa Georges, de Belle à qui elle a été confiée, m'a chamboulée. Ce livre a été une très belle découverte et est, à mon sens, à la hauteur des grandes sagas qui marquent.
Livre à découvrir absolument !
Ma note : 19/20